Développer encore et toujours le recyclage demeure essentiel pour dépolluer la planète des millions de tonnes de plastiques qui sont commercialisées depuis les années 1950.
Cette méthode ne règle, néanmoins, pas la question de la production de nouveaux et la pollution supplémentaire engendrée.
On le sait tous, aujourd’hui les conditions climatiques et la préservation de l’environnement sont des sujets qui nous concernent tous. Le recyclage, qui prend une ampleur de plus en plus grande est une solution qu’il faut prendre avec des pincettes. En effet, si cette action est isolée, elle n’a que très peu d’impact.
Fin 2016, un quart des Français était en mesure de recycler l’ensemble des plastiques, soit plus de 15 millions de personnes. C’est un réel encouragement quand on sait que 2 ans auparavant, ils n’étaient que 3,7 millions.
Sur cette même période, le recyclage français s’élevait à 26% pour l’ensemble des emballages de ce matériau. Ce sont donc 74% de nos produits qui ne sont pas recyclés. L’objectif, prévu en avril 2018, d’une économie 100% circulaire pour 2025 semble encore très loin.
Le recyclage du plastique est une bonne solution sur le court terme, pour réutiliser celui qui peut l’être. Malheureusement, il est très limité et beaucoup des produits issus de ce matériau ne sont pas conçus pour être recyclés.
On recycle seulement 26 % des emballages ménagers. Pourtant, on collecte les trois quarts d’entre eux lors des opérations de tri sélectif. En 2014, seulement 6% des plastiques recyclés ont été réincorporés comme matière première dans la fabrication de nouveaux.
Ce recyclage n’est pas infini. Contrairement au verre, au papier ou au métal, le plastique ne se biodégrade pas. En revanche, il se désagrège. Ceux-ci se décomposent en particules de plus en plus fines, jusqu’à ne plus devenir filtrables et finissent par s’éparpiller dans la terre et dans les océans.
Le PET, composant des bouteilles, est majoritairement transformé en fibres. Celles-ci vont être utilisées pour fabriquer de nouvelles bouteilles, des feuilles ou encore du textile. Par exemple, dans ce dernier cas, il existe des risques très importants. Après un lavage à la machine, les fibres vont polluer les eaux.
Pour que cette solution ait de l’impact il faut que tout le monde agisse. A chaque échelle, des efforts doivent être faits.
Les industriels, tout comme les consommateurs, l’ont compris. L’objectif est aujourd’hui de diminuer au maximum la production de plastique. Comme nous le savons, la meilleure façon de trier ses déchets, c’est de ne pas en créer.
Si les industriels et fédérations professionnelles s’engagent sur un objectif de 300.000 tonnes supplémentaires de plastique recyclés d’ici 2025, leur but est d’en diminuer la production.
En effet, leur objectif est surtout d’en réduire au maximum la production et la consommation superflue. L’action se base, en priorité, sur les déchets à usage unique tels que les pailles, les couverts ou les emballages.
La solution semble faire l’unanimité : les supprimer et/ou en trouver des alternatives. Les pailles et les couverts, qu’on avait l’habitude de retrouver dans nos boissons et plats préparés, se font de plus en plus rares. En effet, le plastique n’est plus automatique.
Aujourd’hui, ce sont des recherches constantes pour l’éviter. Les produits trouvent de nouveaux emballages beaucoup plus respectueux de l’environnement et tout aussi efficaces (la cellulose moulée par exemple).
Les consommateurs veulent également s’engager dans la cause. Le tri des déchets est déjà instauré, depuis plusieurs années, dans beaucoup de foyers. Certains continuent, malheureusement, de contourner la règle.
De plus, ils ont déjà commencé à adopter des comportements appropriés pour éviter, au maximum, le plastique chez eux. Le meilleur geste pour éviter sa pollution, c’est de ne pas en acheter. Ils privilégient donc les achats en vrac, le fait maison, ils adaptent leurs achats et font également attention aux emballages de leurs produits.
Le gouvernement est déterminé à lutter contre la prolifération des déchets plastiques. Par conséquent, il va mettre en place un système de bonus-malus sur les produits concernés. Les produits qui ne seront pas issus du recyclage seront donc plus coûteux.
Il faut également agir dans l’espace publique. Le tri y reste une exception. Lorsque le Français est chez lui, il est plutôt bon élève en ce qui concerne le tri. En vacances ou en sortie, il fait beaucoup moins d’efforts. Il faudrait donc plus d’espace de collecte dans les lieux publics où l’on retrouve le plus de déchets.
On peut aller vers une meilleure efficacité du recyclage. La seule condition est que les collectivités et les consommateurs jouent le jeu. En 2019, on retrouve encore un quart des plastiques dans les poubelles.