Fév 18: Ouest-France « Emploi. Écofeutre se développe mais peine à recruter »

18.02.2018

L’entreprise spécialisée dans les emballages en cellulose moulée ne cesse de se développer. Mais elle rencontre des difficultés pour recruter. Un paradoxe alors que le bassin compte encore 8,2 % de chômeurs.

Écofeutre, créée en 1998, était autrefois une filiale de la société Glon-Sanders, qui fabriquait des alvéoles en carton recyclé destinés à une autre filiale, les œufs Matines, juste à côté. Désormais, les deux entités sont totalement indépendantes. Les œufs appartiennent au groupe Avril. Écofeutre fait partie de la société Glon Holding, qui regroupe également des entreprises comme Altho (chips), Tiliz (plats préparés), Socofag (commerce de gros), etc. « 170 millions d’euros de chiffre d’affaires dans la holding, 540 personnes », résume Christophe Rohou, directeur d’Écofeutre.

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D’une dizaine d’employés travaillant sur deux lignes de production en 1998, l’usine de Naizin, à Évellys, est passée à 47 salariés et 17 lignes aujourd’hui. En 2009, elle a entamé un changement de stratégie. Sa production s’est largement diversifiée. Les alvéoles d’œufs, c’est fini. Écofeutre fournit des produits pour le conditionnement dans l’alimentaire, l’emballage d’appareils électroménagers ou des contenants pour les professions médicales.

Porte-gobelets McDo

Par exemple, les porte-gobelets utilisés dans les restaurants McDonald’s sont made in Naizin. KFC fait également partie des clients. « On livre dans des pays où le polystyrène est interdit », fait remarquer Christophe Rohou. C’est la raison pour laquelle la puissante société Seb s’est tournée vers Écofeutre pour lui fournir des emballages en cellulose moulée destinés au transport de son électroménager.

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Du coup, la production s’est énormément automatisée. 25 robots sont à l’œuvre sept jours sur sept. Cela veut dire que le travail a lui aussi beaucoup évolué. Qui dit robot, dit maintenance de qualité. Pourtant, l’entreprise a du mal à recruter. « Il y a trop de turn-over, trop de jeunes pas assez formés », regrette Cyril Danet, responsable de production.

C’est l’éternelle question de l’adéquation des besoins des entreprises et des formations à mettre en face.

Mercredi, une réunion à ce sujet a mobilisé autour du sous-préfet, Mikaël Doré, et du président de Centre-Morbihan communauté, Gérard Corrignan, différents directeurs d’établissements d’enseignement du bassin Pontivy-Loudéac, des représentants de la société d’intérim Adecco et de la Chambre de commerce et d’industrie. Tous les intervenants ont prévu d’avancer ensemble dans ce dossier.

Et qu’en est-il des salaires ? Sont-ils attractifs pour les candidats potentiels ? « On n’est pas au-dessus de la moyenne, mais on n’est pas décalé », répond Christophe Rohou.