Made in France
100% recyclable
Installée à Crédin sur la départementale 764, la déchetterie neuve de Pontivy Communauté permet d’affiner le tri et de valoriser les déchets.
Par Rédaction Locminé Publié le 2 Fév 22 à 18:35 La Gazette du Centre Morbihan
Avec la dernière génération de déchetteries, il est loin le temps des décharges publiques et du tri approximatif. Tour des bennes à Kerorien avec Joël Marivin, vice-président à Pontivy Communauté pour la gestion, la valorisation et la prévention des déchets.
» Dans les années 90 nous avions trois, quatre ou cinq bennes. Aujourd’hui le système de tri est plus complémentaire, on est passés à 12 bennes. » Joêl Marivin
Certes il reste encore à améliorer le système notamment pour le tout venant explique l’élu : » Le tout venant est enfoui, on ne peut pas le recycler. Ce sont des produits souillés avec de la colle ou de la peinture par exemple.
L’idée est bien de réduire la part du tout venant ce qu’on appelle aussi les déchets industriels banals. »
« D’abord appuie Joël Marivin nous devons informer la population pour qu’ils aient des solutions alternatives simples. Tant Il est vrai que le réflexe du plus grand nombre c’est avant tout de se débarrasser de ses encombrants.
Alors si les manipulations de tri sont trop complexes, peu de chance que cela fonctionne. Informer donc mais aussi professionnaliser la filière.
» Nous faisons appel à des éco-organismes et à des entreprises, ils sont des partenaires financiers pour les collectivités. « Joël Marivin
Exemples avec Ecofeutre à Naizin, spécialiste des emballages moulés en cellulose et plus récemment avec Knauf fabricant de caisses de poissons.
» Nous trions à présent le polystyrène. C’est une filière qui a deux ans. Knauff à Guéméné vient récupèrer elle-même le polystyrène.
Réemploi de matériau et économies de transports pour la communauté. Des déchets devenus de véritables matières premières pour ces entreprise spécialisées dans la revalorisation des déchets.
« Choix politique de l’économie circulaire contre l’enfouissement. En somme, le déchet paye le déchet. »Joël Marivin
La barre fixée par Joël Marivain est ambitieuse : » l’enfouissement 0 c’est l’objectif ! « clame t-il.
« 3000 tonnes d’encombrants sont enterrées chaque année dans les six déchetteries de Pontivy Communauté. C’est un site en Mayenne qui enfouit les déchets. «
Pas vraiment la porte à côté. Alors pour faire un peu descendre la barre, on affine encore » le plâtre et le mobilier plastique à leur tour devraient être retraités. »
Benjamin Dubois et Yann Le Toquin agents d’accueil à Kerorien constatent » chaque année, une nouvelle filière est créée.
C’est une partie de notre travail de veiller à ça. » Le parcours est semé d’embûches admet l’élu .
» il y a un vrai marché sur le plastique. La difficulté c’est que ces matières sont mélangées. Une partie est valorisée et l’autre est brûlée. « Joël Marivin
Même distinguo pour le bois : « il y a deux bennes de 30 m3, une pour le bois traité pour l’incinération et l’autre pour le bois non traité destiné à redevenir du bois. »
Ouvert le 15 janvier 2021, la déchetterie de Kerorien à Crédin vient de souffler sa première bougie ( coût de l’opération 1,3 million d’euros.) L’ancienne déchetterie de Réguiny a fermé tandis que Bréhan conserve une unité de déchets verts gérée par la commune.
Les chiffres de fréquentation évoluent en fonction des périodes explique l’élu communautaire.
» Une centaine de personnes vient chaque jour. A l’échelle de Pontivy Communauté, c’est 180 000 visites par an. La saison des tailles de déchets verts est un pic dans la saison pas toujours facile à comprendre. »Joël Marivin.
Mais ce qui a défrayé la chronique poubelle ces derniers temps, c’est le fameux sac jaune dont le volume a augmenté de 10 % en quatre ans : » nous avons reçu deux camions dont un supplémentaire. La collecte est désormais hebdomadaire et plus seulement tous les 15 jours. Hormis à Pontivy où il y a encore des difficultés, ailleurs le problème est réglé. «
Mais il reste un hic : » tasser ses ordures avant de les mettre en sac, c’est toujours d’actualité. L’argument je paye donc je jette ne peut pas tenir. « En bout de ligne, l’usine Paprec au Rheu récupère et traite les sacs jaunes.
La déchetterie de Kerorien n’a pas vocation à recevoir de gros véhicules : » Nous sommes limités à 3 tonnes 5. C’est une question de sécurité, les poids lourds et les tracteurs ne sont pas autorisés. C’est aussi une question de volumes et quand des entreprises viennent elles doivent payer pour se débarrasser des gravats. «
Autre précision : » les commerçants et les artisans peuvent venir à condition que le volume de leurs déchets ménagers ou assimilés ne dépassent ceux d’un particulier. «
L’accès se fait sans badge et l’on réserve une petite place à la solidarité : » nous réservons un local à Solid’art où l’association peut venir récupérer ce qu’elle souhaite. Meubles, vélos, trottinettes, électro-ménager. »
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